(Thierry en plein effort, étape Le Marais-Etréchy, 03/04/2008).
Je me souviens des écarts importants creusés lors des étapes nocturnes dans le Morvan, avec pour seul repère le halo des phares des voitures suiveuses disséminées dans les lacets des routes forestières. Désespérant pour les concurrents attardés qui lèvent le nez et qui constatent avec impuissance la présence de voitures dans la vallée, et d’autres voitures sur l’autre flanc de montagne. En d’autres termes, « quand j’aurai fini de descendre, il faut remonter tout ça, alors que je suis cuit ! ».
Que se passe-t-il dans la tête des coureurs dans ces moments de solitude ? – L’émulation est forte, chacun veut bien faire, pour sa famille, pour ses collègues, pour les personnes en attente de greffon.
Et puis il y a les trois copains dans la voiture suiveuse qui encouragent. Thierry se souvient sans doute de son baptême du feu dans l’Essonne sous la pluie. Première étape, première victoire avec plus de neuf minutes d’avance sur le deuxième à l’issue des vingt kilomètres. Combien de fois ses coéquipiers Alain, Tanguy et Dany sont-ils venus à sa hauteur, vitre baissée, pour lui demander : « Ça va Thierry ? T’as besoin de rien ? ».
Et la satisfaction à l’arrivée d’avoir donné le meilleur de soi pour porter la cause du Don d’organes.
Frédéric LESUR
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire