dimanche 8 mars 2009

J-17 : Les effets de l’altitude


(Les Aiguilles d'Arves vue de l'Aiguille de l'Epaisseur, jardin d’entraînement d’Anne, 19/02/2009).

Il y a plusieurs façons de gérer l’entraînement le week-end : le jogging du dimanche, la sortie longue entre copains du club ou une séance de Mario aux Jeux Olympiques sur console Wii pour ceux qui préfèrent gigoter aux manettes. Dans le RER, j’ai croisé ce matin de nombreux athlètes qui rentraient du semi-marathon de Paris, bien trempés. La météo n’a pas dû épargner ceux qui disputaient celui de Rambouillet. Je regrette de ne pas avoir pu rejoindre les candidats de la Cd qui s’y retrouvaient pour déguster un verre de Château Dassault à l’initiative de l’équipe éponyme. C’était pourtant la meilleure occasion de tester la potion magique des coureurs bleu ciel, riche en polyphénols.

Et puis il y a des athlètes privilégiés qui exploitent un cadre d’entraînement taillé sur mesure. Anne m’a envoyé récemment cette photo sublime de sa sortie du week-end à 3230 mètres, atteinte après 1570 mètres de dénivelé à ski. Devinez qui aura chez nous le taux hématocrite le plus élevé ! Ce n’est pas en rendant visite à Céline au vingt-septième étage de la Tour Initiale à La Défense que je modifie significativement ma concentration de globules rouges.



(Voitures suiveuses RTE klaxonnant derrière leur « rouge et noir » à l’assaut de Courchevel 1850, 06/04/2008).

L'altitude agit sur l'organisme en raison de plusieurs facteurs : diminution de la pression partielle de l'oxygène dans l'air inspiré, abaissement de la température, action du rayonnement solaire. Les principales conséquences sont alors une hyperventilation (augmentation de la respiration), une tachycardie (augmentation de fréquence cardiaque), et une augmentation des globules rouges en réaction à l'hypoxie (déficit en oxygène dans le sang et les tissus).

On s’intéresse alors au VO2 max, le volume maximal d'oxygène qu'une personne peut consommer lors d'un effort physique. C’est en quelque sorte sa cylindrée… Au niveau de la mer, un athlète utilise 100% de son VO2 max, mais ce volume tombe à 70% au sommet du Mont-Blanc (4810 m) et à 20% au niveau de l'Everest (8846 m). D’où l’intérêt des stages en altitude pour développer son aptitude au transport d’oxygène essentiel aux épreuves d’endurance.

Mais plus encore que ces facteurs physiologiques, la joie d’en découdre dans les derniers lacets de la montée de Courchevel donnera des ailes à ceux qui se prétendraient fatigués…

Frédéric LESUR


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